Vouloir un peu de solitude mais subir la rencontre [Inugami-chu ♥]

Invité

Vouloir un peu de solitude mais subir la rencontre.

Il n'y avait pas deux jours que j'étais arrivé dans cette académie. Pourtant, j'étais déjà mal à l'aise. Il ne s'agissait pas du changement ou d'un quelconque manque d'adaptation. Tous ces nouveaux visages, intrigués, curieux, qui me questionnaient du regard sur mes origines. Toutes ces personnes m'accostant pour avoir des réponses à leurs questions. Ils en étaient la cause. Moi qui n'appréciais pas trop le contacte humain avais été servis sur un plateau rouillé. Et j'avais dû avaler toutes ses questions, j'avais dû fuir intelligemment. Par d'autres questions, ou bien en avançant l'excuse d'avoir de quelconques rendez-vous imaginaires avec les professeurs. Je savais que cela ne durerait pas éternellement et qu'il faudrait qu'à un moment ou un autre, j'y fasse face. Alors je me préparais mentalement dans de calmes endroits, tel que ma nouvelle chambre dans laquelle j'étais encore seul, pour le moment, ou bien sur le toit, comme aujourd'hui. Dès mon réveil je m'étais rapidement vêtu d'une chemise blanche rentrée dans un pantalon beige/marron maintenu par de fines bretelles noires, et étais prudemment sortis de ma chambre. J'avais fait mon possible pour éviter les autres, et pour éviter qu'on ne me suive. Guettant aux angles des murs et utilisant un vieux miroir de poche qui avait appartenu à ma défunte mère.

L'air était frais mais tout de même agréable. Je fermais les paupières pour en profiter véritablement, faisant le point sur les deux derniers jours, silencieusement. Les oiseaux chantonnaient doucement, je les imaginait, sur leur branche, réveillés avant tout le monde. Apportant une certaine bonne humeurs aux adeptes de leur chants. Bien que je trouvais cela beau, je n'en étais pas un. Je ne pouvais jamais vraiment être de bonne humeur. Je me réveillais dans la neutralité la plus totale, pour commencer l'une de ces journées moroses qui composaient mon existence. Le reste de la journée déterminait mon degrés d'irritation. Pour le moment, il était à zéro. Il le resterais peut être si personne ne m'approchait. Mais à mon avis, c'était trop beau. Je devinais déjà le reste de la journée, jusqu'à me perdre dans mes pensées.

C'est la sonnerie annonçant le début des cours qui me sortie de mes pensées. Tant pis pour ceux-ci, je n'avais pas du tout l'envie de m'y rendre. Dans un geste des plus lents, je ramenais ma cuisse gauche contre mon torse et déposais ma joue gauche contre mon genou. J'inspirais profondément cet air frais et pur que la nature venait de créer, comme chaque matins. Bientôt cet air serait souillé par les véhicules en grand nombre se déplaçant vers on ne sait où. En attendant seul quelques véhicules devaient circuler. Je soupirais. J'ouvrais les paupières afin de fixer ce ciel tellement lumineux qui me brulait aussitôt les yeux m'obligeant à les refermer de sitôt. Si je désirais contempler le ciel, il me fallait m'habituer à son infinie clarté. De ce fait, je clignais rapidement des paupières afin de m'y habituer doucement. Quelle sensation ressentait-on en tombant dans le vide ? Si l'idée me venais de tester celle-ci, je n'avais qu'à escalader le grillage et me laisser tomber vers le sol. Mais je n'en avais pas l'envie.

Alors que j'appréciais pleinement le silence. La porte s'ouvrit, grinçante, me hérissant les poils. Moi qui espérais resté seul.. Je tournais la tête en direction de la porte, une in-expression totale sur le visage. C'était une jeune fille avec de longs cheveux roux tirant fortement sur le blond et des yeux argentés aux délicats reflets bleutés. Elle semblait de constitution fragile vu sa petite taille et sa silhouette frêle. Je ne dis pas mot, attendant de voir ce qu'elle venait faire sur ce toit désert.

Ça devait faire quoi … 3-4 jours que Jennyfael était arrivé à l’académie Nobilis, et franchement, elle avait toujours autant de difficulté à se repérer dans cette immense bâtisse. Elle avait son sac avec elle, mit en bandoulière sur son épaule droite et le sac pendant à gauche un peu plus bas que sa hache. Elle marchait sans vraiment regarder où elle allait puisqu’elle était trop concentrée à regarder ses diverses cartes représentant l’académie. Mine de rien, ce n’était pas SI simple que ça se retrouver. Pour la jeune demoiselle, elle avait surtout l’impression d’être tombée dans un gros labyrinthe géant ou on ne gagnait rien ou pas grand-chose quand on réussissait à s’orienté dans le domaine.

Tournant le coin du couloir, la cloche annonçant le début des cours retentit dans les couloirs déjà déserts. SUPER, elle allait ENCORE être en retard! Elle allait vraiment finir par retourner voir Anastasiya pour lui demander d’être son guide entre les murs de cette école, le temps qu’elle soit capable de savoir par cœur quoi était où.

Soudainement, un coup de vent qui sortait vraiment de nulle part et les feuilles de la jeune Italienne s’envolèrent un peu partout. Elle en rattrapa plusieurs rapidement mais elle du courir après certaine. Seulement … quand elle s’arrêta pour regarder sur ses feuilles … elle n’arriva pas à retrouver son chemin. Elle mit ses feuilles dans son sac et continua son chemin sans trop savoir où elle allait.

Dès qu’elle vit une porte elle décida de la pousser. Surprise! Elle se trouva sur le toit … Elle écarquilla les yeux puis soupira.

«Ah! … Super …», s’exclama-t-elle peut convaincue.

Elle se laissa glisser le long du mur pour se retrouver assise par terre. Elle tourna la tête et s’aperçut qu’il y avait quelqu’un d’autre sur le toit justement.

«Oh! … Oups … pardon … je voulais pas te déranger … »

Invité

Vouloir un peu de solitude mais subir la rencontre.

Je l'observais glisser le long du mur, à peine à deux mètres de moi. Elle semblait désespérée et perdue. J'attendais silencieusement qu'elle me remarque, sans rien faire pour que ce soit le cas, immobile comme une statue. Elle me remarqua presque aussitôt en tournant la tête vers ma direction. Bégayante, elle s'excusa d'un éventuel dérangement. Tant qu'elle ne me parlait pas et qu'elle ne me touchait pas, alors ça allait. En attendant, je secouais lentement la tête afin de lui faire comprendre que ce n'était rien, pour l'instant. Mais je ne savais toujours pas ce qu'elle venait faire ici. Je la questionnais du regard, mais doutant qu'elle puisse comprendre, lui posais finalement la question.

« Que fais-tu ici ? Les cours viennent de commencer. »

Pour sûr, elle était en retard. Les nombreuses feuilles dans ses mains étaient certainement ses cours. Mais ce n'était peu être pas le cas. Un peu douteux, une pointe de méfiance illuminait mes yeux bleu glacé/argentés. Peut être m'avait-elle justement suivit pour me harceler de questions auxquelles je refuserais de répondre ? Ou bien s'était-elle tout bonnement perdue ? Une bourrasque plus intense nous attaqua, faisant virevolter les cheveux de la jeune fille autour d'elle. Sa chevelure semblait douce et fine. Je tâtais ma poche droite afin de m'assurer que l'objet dont je ne me séparais jamais était bien à sa place. Il y était. Mais si je tenais vraiment à poursuivre ma collection, il aurait fallu que je m'approche d'elle d'assez près. Mais je craignais de risquer un contacte physique. L'idéal aurait été qu'elle me tourne le dos. Or pour le moment elle tournait le dos au mur..

Je ne l'a quittais pas des yeux, prudent et quelque peu inquiet face à ses prochaines réactions. Dans ces moments là, je regrettais de ne pouvoir lire l'avenir et maudissais intensément le présent. Pour l'heure, je devais connaitre ses intensions pures et claires.

Il avait raison de demander ce qu’elle faisait là. Elle aurait dû être ne cours… quoi que lui aussi d’ailleurs. Elle, elle s’était perdue, mais lui? Que faisait-il sur le toit? Il ne se semblait pas vraiment perdu et encore moins décourager par ce labyrinthe infernal qui était en fait cette institution.

Seulement, quand elle s’appariait à lui répondre, une grosse bourrasque de vent arriva, cette bourrasque fit en sorte que ses cheveux virevolta dans tous les sens… bons une chose était certaine, elle allait vraiment avoir les cheveux tout mêlés… s’était assez démoralisant sachant que ses cheveux se mêlaient facilement et que sa lui prenait toujours une éternité à les démêlé le matin. Quand le coup de vent finit, la demoiselle soupira et sortit sa brosse à cheveux de son sac. Autour de cette dernière, il y avait des élastiques justement au cas où.

« … Je me suis perdue… je me perds toujours… je sais pas pourquoi… », dit-elle timidement pour répondre à la question du jeune homme tout en se peignant les cheveux.

Au bout de plusieurs minutes de silence… oui parce que même si sa la démangeait de lui demander ce qu’il faisait ici… elle ne le fit pas. Elle trouvait ça impolie et puis, s’il avait envie de parler il parlerait, sinon bah… il ferait comme il faisait depuis le début… c'est-à-dire… ne rien dire du tout. Au bout de ses même plusieurs minutes, elle parvient enfin à réussir à se démêler les cheveux. Elle s’avança légèrement pour laisser de l’espace entre elle et le mur pour pouvoir s’attacher adéquatement les cheveux.

Une fois sa couette faite, elle commençait à douter sur le fait que sa couette était centrée ou non. Elle se tourna vers le jeune homme puis lui demanda timidement :

« Je peux te poser une question un peu… stupide? … », demanda-t-elle avant de se tourner pour lui faire dos. « Est-ce que ma couette est centrée ou trop sur le côté? »

Invité

Vouloir un peu de solitude mais subir la rencontre.

Cette jeune fille se baladait-elle toujours avec sa brosse à cheveux ? Il semblerait. Je l'observait se débattre pour remettre en ordre sa crinière. Qu'elle idée d'avoir d'aussi longs cheveux ? Pour ça, je n'étais pas embêté. Mes cheveux étaient cours, lisses et fins. Il suffisait d'un bref coup de peine pour les remettre en ordre lorsqu'ils étaient, rarement, en bataille. J'avais beaucoup de chance de ce coté là. Et je doute que ma chevelure me provienne de ma mère, plus certainement de ce père que je n'ai jamais connu et que je ne connaitrais jamais. Chaque fois qu'un violeur été condamné, je me posais la question "serait-ce lui ?", "Il a une drôle de tête", "non, il ne me ressemble pas..". Bref.

Tout en se brossant les cheveux, elle me répondit. Donc elle s'était perdue. Que s'était maladroit dans cette immense académie. Qu'elle ne compte pas sur moi pour la guider à travers ses couloirs sans fins de celle-ci. J'avais mieux à faire. Autrement dit, rien. Je l'observait silencieusement se nouer les cheveux. Puis, elle se retourna vers moi un peu intriguée, me demandant si sa couette était bien placée. Qu'est-ce que j'en savais ? Je n'était pas une femme. Je ne me faisais jamais de couettes. J’analysais secrètement et silencieusement la dite couette. Je n'en savais vraiment rien. Exaspéré de devoir donner mon point de vu je fronçais les sourcils et secouais la tête en guise de réponse.

« Peut être que la fenêtre de la porte pourrait te servir de miroir ? »

Je désignais la porte d'un mouvement de tête. J'en profiterais pour lui dérober une mèche de cheveux. Faudrait-il seulement qu'elle veuille bien me tourner le dos. Peut être même lui volerais-je un morceau de son vêtement. Très discrètement afin qu'elle ne remarque rien. En attendant, je m'éloignait encore. Trifouillant mes propre cheveux, j'appréciais silencieusement leur douceur. sans la quitter du regard. J'attendais patiemment qu'elle daigne se retourner, prêt à sortir cet objet de ma poche. Afin de me préparer, je me levais, m'adossant contre le mur, feignant de regarder le ciel derrière elle. Patience.

» La Solitude? Connait pas! | Dakota Hunter Adrianson
» Des retrouvailles dès plus inattendu, mais ô combien merveilleuse! { Pv Scott! }
» Le temps passe, mais je ne le voie plus... [ PV: Evan et Jennyfael]